Ecole d’Art d’Orania

L’Ecole d’Art d’Orania n’est pas la plus célèbre ni la plus réputée du Synode, bien loin de la prestigieuse Académie artistique de Caliopéan. Initialement fondée uniquement pour accueillir les élèves de la cité et des environs, elle s’est progressivement développée malgré des moyens modérés.

Sa réputation s’est néanmoins bâtie progressivement, grâce aux prouesses de certains artistes passés dans ses murs. Pour beaucoup d’entre eux, une très grande loyauté s’est créée vis à vis de l’école, dont la philosophie a souvent été d’accepter des élèves très modestes ou refusées à l’Académie artistique. Ces mêmes artistes sont donc devenus les meilleurs émissaires de l’école, cherchant à soutenir son développement par reconnaissance.

L’établissement est également connu pour sa modernité, tant dans ses méthodes d’apprentissages ou dans la reconnaissance de nouvelle discipline, que dans son ouverture. Ce sont ces positions qui ont construit progressivement la rivalité entre l’Académie artistique de la capitale et l’école. Les dirigeants de l’école d’Art d’Orania ont donc accru cette philosophie progressiste pour la démarquer de plus en plus, exposant parfois l’établissement à des situations complexes. Le Cercle des Illustres et la Sentinelles des Arts, chargés du financement des établissements de formation de l’Archipel, se retrouvent fréquemment au cœur de cette rivalité, en fonction des opinions politiques des uns et des autres.

Parmi les prises de positions les plus clivantes prises par l’école d’Art dernièrement se trouve l’acceptation d’élèves non synodéens. Il s’agit là du premier établissement artistique de l’Archipel à faire ainsi. C’est une position logique, puisque l’école affiche un soutien permanent et pas si commun au Synode quant à la possibilité pour les étrangers d’obtenir le titre d’Illustre.
Les dirigeants militent également pour la reconnaissance de certains arts nouveaux, comme le tatouage, conscients qu’il sera plus simple de concurrencer Calliopéan sur ces terrains que dans les arts traditionnels, implantés depuis des siècles à l’Académie artistique.

Malgré ses avancées, la situation demeure précaire pour l’école, tant financièrement que politiquement. Aucun Illustre n’a jamais été formé en son sein, ce qui limite drastiquement son influence.