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Archipel du Synode

Sommaire

Nombreux sont ceux à dire que les Dragons et les Ancestraux ne pouvaient cohabiter. Et pourtant, le Synode parvint à prouver le contraire, en bâtissant une société fondée sur l’Harmonie.

Histoire du Synode. Tome IV

La stase du Dragon du Rêve

Lors de l’Exil des Dragons, le Dragon du Rêve chercha une terre isolée du reste de la Toile afin de plonger dans un sommeil séculaire. Nul ne sait si la présence des Faéries sur les îles attira Ishakan, mais le Dragon y trouva refuge. Les Faéries furent intriguées mais méfiantes envers le nouvel arrivant, qui n’adopta pour autant pas une attitude agressive vis-à-vis des Ancestraux.
Cependant, l’Éclat des Faéries commença à souffrir de la présence du Dragon. La Flamme d’Ishakan absorba progressivement l’énergie vitale des Ancestraux à son insu, affaiblissant les Faéries. Souhaitant l’Harmonie avec le Synode et ses occupants, le Dragon du Rêve fit le choix de se mettre en retrait de la Toile. Pour ce faire, il plongea dans une sorte de transe permanente, devenant une entité éthérée à l’écart du monde physique. Encore maintenant, nul ne sait exactement où se trouve la Flamme du Dragon du Rêve. Les légendes Synodéennes sont en revanche nombreuses à mentionner des lieux permettant de se rapprocher du Dragon du Rêve, le plus célèbre étant le Lac de la Pierre Ronde, au sein d’un bosquet d’Appel.

L’appel des Eveillés

Suite au retrait d’Ishakan, de multiples hommes de la Toile ressentirent une sorte d’appel durant leur sommeil, sans en connaître l’origine. Les esprits les plus inventifs, les plus créatifs et les plus fertiles furent les plus touchés. Répondant à cette introspection intérieure, nombre d’entre eux initièrent un voyage en direction de l’Archipel. Ces premiers hommes vivant au Synode devinrent les Éveillés, et ce nom demeure encore aujourd’hui utilisé pour parler des Synodéens.

L’une des premières Éveillées fut Calliopé, qui fonda la première colonie devenue par la suite Calliopéan, capitale du Royaume. Bien qu’incapables de percevoir la présence ensommeillée d’Ishakan, les arrivants nouèrent un lien harmonieux avec les Faéries. Les créatures ancestrales de leur côté apprécièrent la fraîcheur et la spontanéité de leurs nouveaux compagnons. De rares Éveillés parvinrent à créer un lien unique avec les Ancestraux, semblable à un familier, et furent nommés Tisseurs d’Éclat. Ces artistes jouissent alors de l’Éclat des Faéries dans leur création, et sont grandement respectés au Synode. Les bosquets d’Appel, lieux sacrés pour les Synodéens, concentrent les plus grandes quantités de Faéries et les jeunes artistes peuvent y passer de longs mois en quête d’un tissage.

Les premiers phénomènes de Transe apparurent également. Certains Synodéens obtinrent la capacité de plonger dans un état second le temps de réaliser leurs créations, leur donnant presque vie. Pour beaucoup, il s’agit là d’une réminiscence de la présence du Dragon du Rêve au sein de l’archipel.

Le développement de la culture Synodéenne

La société humaine se développa au fil du temps, en retrait du reste de la Toile. Les Eveillés furent ceux qui battirent la culture artistocratique si spécifique au Synode, chaque artiste espérant obtenir le titre de Maitre. Le Culte de l’Harmonie devint une recherche perpétuelle pour chacun. Le Synode évolua, jusqu’à prendre la forme qu’on lui connaît actuellement. Le Cercle des Illustres fut fondé, composé des plus grands artistes de différentes branches, afin de guider la politique de l’Archipel. De grande cités virent également le jour, administré par un gouverneur nommé par le Cercle. Enfin les Magisters des Arts, tels des ministres, exécutèrent la politique décidée par les Illustres.

A nouveau, l’Éclat des Faéries sembla décliner et leur nombre diminua. Leur présence dans les cités humaines s’amoindrie et les Eveillés s’inquiétèrent de la difficulté de se jumeler pour beaucoup d’entre eux. L’origine de ce déclin fut associé à l’accroissement de la civilisation humaine et inquiéta le Synode. Les Illutres théorisèrent que l’absence de source de créativité et le manque de renouveau au sein des Eveillés n’engendraient plus d’esprits féconds et minaient l’Harmonie. L’Archipel s’ouvrit alors d’avantage au reste de la Toile, cherchant à attirer des âmes créatrices et à utiliser les richesses oniriques où qu’elles soient.
Ce fut le début de nombreux voyages d’Eveillés itinérants, parti peindre et conter le monde ou se confronter intellectuellement aux autres cultures. Ce fut également l’accroissement des échanges avec d’autres nations, curieuses de l’harmonie et des connaissances présentes au sein de l’Archipel. Afin de préserver son excellence artistique et une certaine exclusivité, le Synode mit tout de même en place différentes protections telle qu’une monnaie réservée à l’art et des lois strictes.

De nos jours

A l’heure actuelle, l’Archipel du Synode est une nation très développée, dont la créativité et la culture artistique n’ont nul égal. Ses relations avec le reste de la Toile s’intensifient, bien qu’un écart culturel majeur demeure. Les Faéries sont toujours présentes, mais l’affaiblissement de leur Éclat se poursuit. Les tissages se raréfient et deviennent un privilège réservé à de rares élus. La crainte d’un déclin culturel est la hantise du Synode. Chaque Eveillé se sent porteur d’une quête spirituelle à même de préserver l’Harmonie.