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Courants politiques du Synode

Sommaire

Avec son organisation si particulière et son fonctionnement artistocratique, l’Archipel du Synode a vu se développer différents courants de pensées et idéologies au gré des crises et problématiques à gérer. Le Cercle des Illustres s’est fréquemment retrouvé au centre de conflits d’oppositions plus ou moins franches, fracturant la politique du Synode.

Les grands courants de pensée

Depuis plusieurs décennies, on peut considérer que l’Archipel s’articule autour de 3 grands mouvements de pensées, souvent portés par des personnalités influentes. Bien que ne disposant pas d’organisations propres ou de véritables noms, on peut les distinguer comme voici :

  • Les « Conservateurs » : Certainement le mouvement le plus influent, et le plus ancré à Calliopéan, la capitale du Synode. On y retrouve celles et ceux qui considèrent le Synode, sa culture et son art, comme un privilège et un bien à protéger. L’Archipel rayonne sur la Toile, tel un phare dans la nuit, mais doit demeurer un idéal inaccessible et un royaume éloigné des préoccupations extérieures. Les conservateurs prônent un certain élitisme, par crainte d’un affaiblissement culturel, et une certaine méfiance envers le reste de la Toile. Ils considèrent que l’excellence artistique et culturelle synodéenne sont les biens les plus précieux du Synode, et qu’ils doivent être préserver.
  • Les « Progressistes » : Par opposition aux conservateurs, les progressistes forment un mouvement moins ancré mais de plus en plus présent au Synode. De nombreuses problématiques récentes ont impacté le Synode, et ont vu l’émergence de nouvelles mentalités. Les progressistes considèrent que le Synode a vocation à évoluer dans son idéologie et son organisation, sous peine d’être condamné à un affaiblissement culturel. Ils considèrent également que le Synode doit jouer son rôle de leader culturel auprès du reste de la Toile, en prenant compte de l’évolution des circonstances et avec davantage d’ouvertures.
  • Les « Neutres » : De par son modèle artistocratique, il n’est pas étonnant qu’une partie encore importante des dirigeants du Synode ne soit que peu concernée par les sujets politiques. Se considérant avant tout artistes, ils sont parfois désintéressés, se jugent incompétents, ou préfèrent exercer leur art, quelques soient leurs autres prérogatives. Ils demeurent malgré tout un mouvement important, bien qu’hétérogène, souvent capable de faire basculer une décision dans un sens ou dans l’autre.

Plusieurs conflits idéologiques

Les différents mouvements de pensés du Synode s’opposent sur différents sujets, dont voici quelques exemples.

L’ouverture du Synode

L’ouverture culturelle de l’Archipel au reste de la Toile est un enjeu majeur, à la base de nombreux conflits. Progressistes et conservateurs s’opposent à ce sujet, pour plusieurs raisons.

  • La préservation des Faéries : Avec l’inquiétude grandissante quant à la diminution de l’Éclat des Faéries et de leur nombre, deux positions s’opposent. Les progressistes estiment qu’il faut trouver dans le reste de la Toile de nouveaux vecteurs d’émerveillement des ancestraux, là ou les conservateurs considèrent qu’il s’agit d’un signe du délitement et de l’affaiblissement du Synode.
  • La transmission du savoir : Historiquement, le Synode n’a toujours enseigné son art qu’à ses ressortissants, comme le veut encore aujourd’hui la tradition de l’Académie artistique de Calliopéan. Les conservateurs considèrent en ce sens qu’il faut protéger le savoir, la culture, et la maitrise artistique propre au Synode. Mais progressivement, une partie de cet héritage a commencé à être transmise au reste de la Toile, sous l’impulsion du mouvement progressiste. Des échanges avec Aetherion sont devenus plus fréquents, et de nouvelles écoles ont accepté des élèves extérieurs au Synode, à l’instar de l’École d’art d’Orania.
  • La direction du Synode : Le Cercle des Illustres a longtemps été composé uniquement des plus grands artistes synodéens. Il y a une cinquantaine d’année, est apparu le premier débat à ce sujet, lorsqu’un Illustre a été défié par un artiste de renom en provenance d’Aetherion. Des voix conservatrices se sont élevées pour s’opposer à ce défi, considérant qu’il était impensable qu’un Illustre ne soit pas synodéen, et qu’il puisse alors prendre part aux décisions politique de l’Archipel. De leur coté, les progressistes ont considéré qu’il était de la responsabilité des Synodéens d’être les meilleurs dans leur art, mais que l’idéal du Synode était avant tout celui de l’excellence artistique, peu importe l’origine de l’artiste. Le Cercle des Illustres de l’époque, non sans débats, a suivi cette théorie et a acté la possibilité de voir un Illustre étranger au Synode.

La reconnaissance artistique

Une autre opposition fréquente entre les mouvements conservateurs et progressistes se trouve dans la reconnaissance des arts. Les plus conservateurs considèrent certains arts comme un héritage et une tradition à protéger, et rejettent l’apparition de nouvelles disciplines. Il est complexe de faire reconnaitre un nouvel art comme tel au Synode, et encore plus pour lui donner la même valeur qu’une pratique séculaire.
Un exemple récent illustre parfaitement ce conflit, à propos du tatouage. Certains, influencés par le reste de la Toile souhaitent voir en cette discipline un art reconnu. Mais beaucoup de voix s’y opposent, ne voyant là qu’une activité de seconde zone, voire pire, une pratique de la pègre.